Semi-Marathon de Nice 2016 : le Come Back

Départ Semi de NiceJe n’avais plus couru de semi-marathon depuis au moins 13 ans. C’est donc avec une certaine appréhension, mais surtout avec beaucoup de joie et d’impatience que je me suis aligné au départ du 25ème Semi-Marathon de Nice le 24 avril 2016. Compte-rendu.

Bilan perso

Tout a commencé en 2015, lorsque j’accompagnais Eric et Brigitte sur la 24ème édition du Semi de Nice. Je ne m’étais engagé que sur le 10km, alors que mes amis avaient opté pour l’épreuve reine. Faute d’entrainement régulier, je n’avais pas osé m’inscrire sur la distance supérieure, et sans doute avais-je bien fait, car je me souviens en avoir bavé sur la fin. Toutefois, l’envie d’en découdre était revenue, et devenait de plus en plus pressante. Un an plus tard, avec davantage de kilomètres au compteur, un entraînement plus régulier, un nouveau club et de nouveaux sparring partners, c’est avec détermination et envie que j’abordais ce rendez-vous, ayant fait du Semi-Marathon de Nice l’échéance majeure de printemps de mon calendrier 2016.

Team NiceDimanche 24 avril. 9h00. Je retrouve sur l’aire de départ mes amis Brigitte, Eric et Sylvain, et cette fois, nous arborons tous le dossard rouge de ceux qui vont parcourir 21,100km. Notre fan club est là aussi, Anne-Marie et Philippe étant chargés de récupérer nos vestes et de prendre quelques photos sur le parcours.

Alors que la météo nous prédisait quelques averses, nous avons la chance d’avoir un temps clément : le ciel bleu pointe son nez entre quelques nuages, et la température est idéale pour courir.

J’abandonne mes amis le temps de quelques foulées d’échauffement. J’ai besoin de m’isoler pour me mettre en jambes, retrouver des sensations, repenser à l’objectif que je me suis fixé : courir avec le meneur d’allure des 1h45 le plus longtemps possible. Les dernières séances du plan d’entraînement que j’ai suivi depuis début janvier m’ont montré que je peux tenir une allure de 12 km/h sur plus d’une 1/2 heure. Même si je doutais pouvoir les tenir il y a encore quelques semaines, j’ai gagné en aisance ces derniers jours, et j’ai envie de tenter le coup, mon record personnel étant désormais inaccessible.

10 minutes avant le départ, je rejoins mon sas. C’est une nouveauté 2016. Il y aura deux vagues de départ. Je pars en premier, avec ceux qui visent un chrono sous 1h50. Cela ne me met pas la pression car j’ai trop de plaisir à être là, parmi tous ces partenaires de course autour de moi. Le peloton est dense, 7500 concurrents répartis entre le semi et le 10km. Je cherche du regard mes amis, en vain. Un drône survole la foule. Puis les meneurs d’allure se frayent un chemin au milieu des coureurs. Je repère le fanion vert du coureur en 1h45. Je suis 10m derrière. L’ambiance est topissime. Le départ est enfin donné. J’enclenche mon chrono sous l’arche.

semi-nice-km5Les premiers kilomètres passent vite. J’ai fait attention de ne pas partir trop vite. C’est mon grand défaut. Mais aujourd’hui, difficile de partir en trombe, tant le peloton est dense. Je prends garde de ne pas trébucher ou gêner d’autres concurrents. Le circuit serpente dans le centre ville, à l’ombre des immeubles. Une première fanfare me relance, puis nous rejoignons la promenade des anglais vers le km5, que je franchis en 25’05. Je suis dans les temps, derrière le fanion vert. Je sais que je vais un peu déguster sur la montée qui mène au km6, jusqu’au premier ravito, mais je m’accroche.

J’avale un premier tube d’Aptonia Energy Gel quelques mètres avant le ravitaillement, et attrape un gobelet au vol pour faire descendre le tout. J’ai prévu 3 tubes pour l’ensemble de la course, un toutes les 1/2 heures. Je perds quelques mètres sur le meneur d’allure, que je rattrape toutefois. J’ai l’impression qu’il court en accordéon, mais pourtant, je verrai après la course qu’on a été réguliers.

Une 2ème fanfare nous accueille au niveau du port, ainsi qu’un stand d’épongeage. Je commence à avoir chaud, je m’éponge, mais le meneur d’allure m’a mis 50m. Je commence à me dire que ça va être dur de tenir jusqu’au bout, d’autant qu’approche à nouveau la montée à hauteur du monument aux morts. Je m’économise un peu, sachant que la descente me permettra de revenir.

Passage au Km10Après la descente, nous rejoignons la Promenade des Anglais. Je suis presque à mi-parcours, mais je sais qu’il faut que je me méfie : de nombreux coureurs me doublent, ce sont les concurrents du 10 km. Ils en ont presque fini, et forcent l’allure pour franchir la ligne, mais je ne dois surtout pas les suivre à ce rythme.

Je passe au 10ème km en 50’58. J’ai tenu 10km à 12 km/h, mais je commence vraiment à souffrir de la chaleur. Pourtant, le plus dur reste à venir, mais je ne le sais pas encore. Le meneur d’allure est loin devant, et je sais que je ne reviendrai pas sur lui.

J’ai besoin de reprendre mon souffle, et le ravito du km 10 arrive à point nommé. Je marche quelques mètres, en avalant mon second tube de gel. J’avais oublié qu’un semi-marathon, c’est deux fois 10 km, et la seconde moitié s’annonce trèèèès très longue !

semi-de-nice-3Un photographe me mitraille vers le km 12. Sur le coup, je le déteste. Je dois avoir une tronche abominable (lol), car en plus, un vent tournant s’est levé. Tantôt de face, tantôt de côté, et aucun immeuble pour s’en protéger.

Eh merde, c’est fini pour les 1h45, j’ai été trop gourmand. J’aurais dû tenter un négativ split, mais j’ai commis une erreur de débutant en partant trop vite. Et pourtant, ce n’est pas faute d’en avoir couru, des semis !

Cette Promenade des Anglais n’en finit pas. Je sais que le parcours fait demi-tour au niveau de l’aéroport, mais il me paraît incroyablement (trop) loin. Les premiers concurrents me croisent dans l’autre sens, des kenyans sans doute. Ou plutôt des extraterrestres vu leur allure.

Je passe le km15 en 1h20’20 », et le demi-tour est pour bientôt. Mais il reste encore 6 kms. Je prends mon dernier tube de gel au ravito.

Je veux finir avant les 2h00. Mais je sens que ça va être difficile. Je n’ai plus de jus dans les jambes et ne parviens pas à me relancer. Il m’arrive alors d’alterner marche et course. Je vois d’autres coureurs souffrir aussi. Je les encourage en les doublant. 200m plus loin, ils en font autant avec moi. Finir. L’abandon n’est pas une option envisageable.

Sur le bord de la route, un secouriste s’occupe d’une jeune fille allongée sur le trottoir. Elle a tourné de l’œil. Plus loin un coureur a vomi ses tripes dans le caniveau tandis qu’un camarade le soutient par les épaules. Ne pas y penser. Je crois que je viens de dépasser la dernière fanfare mais je ne l’ai même pas entendue. Une grand-mère traverse devant moi un passage piéton. Elle traîne un chihuahua blanc en laisse. On est bien à Nice. Je me retiens de balancer un coup de pied dans la grand-mère le chihuahua.

Semi de NiceLe panneau du km20 est là. Je voudrais relancer mais je n’ai plus un brin d’énergie. J’entends mon prénom sur la droite, je regarde : Delphine, une copine du club, m’encourage. Elle a fait le 10km et en a terminé depuis une heure déjà. Cela me redonne un peu de peps.

Sur les 300 derniers mètres, j’aperçois Philippe et Anne-Marie, qui ont longuement patienté pour nous encourager. Philippe me mitraille avec son Iphone. J’y suis presque. Il faut y aller, tout donner.

L’arche d’arrivée est une délivrance. J’arrête mon chrono, sans même prendre le temps de le lire. Je titube quelques mètres jusqu’à la barrière latérale. Je m’y accroche, à bout de souffle. Après quelques longues secondes, une bénévole me tend ma médaille. Yesss !!

Il me faudra plusieurs minutes pour réaliser. Déçu par mon chrono dans un premier temps (2h00’25 » à ma montre), je m’aperçois ensuite que je viens de réaliser mon meilleur chrono sur 5 et 10 km depuis bien longtemps.

EN CONCLUSION

rank6

De supers souvenirs pour ce premier grand rendez-vous de la saison, qui marque mon come-back à la compétition, sur ma distance préférée. Même si je reste déçu par mon chrono final, loin de mon record personnel et de l’objectif que je m’étais fixé, je reste très content des temps réalisés sur 5 et 10kms. Au moins, ce Semi-Marathon de Nice fixe d’excellentes bases de travail pour améliorer mon temps, et sa préparation m’a redonné goût à un entraînement régulier. Bravo également à mes camarades de course, Brigitte, Eric et Sylvain, et surtout un grand merci à notre fan club, Anne-Marie et Philippe, pour leur soutien sans faille !

dossard

 

 

 

 

4 réflexions sur “Semi-Marathon de Nice 2016 : le Come Back

  • 28 avril 2016 à 21:22
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    Bravo pour la course comme pour le récit! Haletant l’un et l’autre… (des nouvelles du chihuahua?)

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    • 28 avril 2016 à 21:52
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      Aux dernières nouvelles, une vieille dame a été aperçue près de l’arrivée en train d’appeler « Zézette ? Zézette ? ». Je n’en sais pas plus et ne parlerai qu’en présence de mon avocat.

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  • 6 juin 2016 à 11:20
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    Félicitations pour cette course, il est clair que le 2ème 10 était très long et monotone mais bon. Sinon je compatis pour la vieille dame et le chihuahua (même si perso j’aurais plutôt visé la grand mère mdr)

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  • Ping : Semi-Marathon du Lubéron 2016 : 8 minutes

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