Dans les rues de Rome
Ah ! Que j’aurais voulu les courir ces 36 kms dans les rues de Rome ! Mais nous n’aurons fait que les marcher. 36 kms en 2 jours et demi. Je ne connaissais pas encore la capitale italienne, et le programme de visites de la cité antique a été dense.
Jeudi
Arrivés en milieu de journée et à peine installés à l’hôtel, nous découvrons déjà le Colisée tout proche. Avec les amis qui m’accompagnent dans ce périple, nous en ferons plusieurs fois le tour au cours de notre séjour, car il est sur notre chemin pour nous rendre en ville. Nous tombons sous le charme de cet imposant édifice, majestueux, chargé d’histoire. Les marches des escaliers d’accès aux gradins me rappellent les tribunes du stade où je faisais mes séances de PPG, tant leur hauteur est impressionnante. 50000 romains y prenaient place lors des combats de gladiateurs. Le génie civil de ses concepteurs force l’admiration.
Après être passés par le forum romain, nous enchaînons par une petite excursion dans le centre historique, où nous découvrons par hasard la Fontaine de Trévi au détour d’une rue. Pourtant sa visite n’était prévue que le samedi. Nous y jetons la traditionnelle pièce de monnaie qui nous garantit de revenir un jour à Rome. Du coup, le centre ville me donne l’impression d’être petit, pour une capitale : nous mettons peu de temps à nous rendre d’un lieu à l’autre. Nous dînons près du Colisée et totalisons déjà, pour cet après-midi de visites, 8 kms de marche.
Vendredi
Le vendredi matin est consacré à la visite du Musée du Vatican et de la basilique St Pierre. Le musée comporte 7 kms de galeries, si bien que le guide touristique nous apprend qu’il nous faudrait 12 ans pour tout voir si nous nous arrêtions 1 mn devant chaque oeuvre… Nous ferons donc le circuit court ! Merci à Sandrine de nous avoir fait prendre des billets coupe-file, qui nous épargneront 2 heures de queue sur le trottoir pour entrer. Après que les peintures de la voûte de la Chapelle Sixtine nous aient laissés sans voix, nous nous dirigeons vers la Place St Pierre. La basilique est un bijou d’architecture dont la taille impressionnante nous écrase au fur et à mesure que nous approchons.
Passée la visite, nous déjeunons sur le pouce, et prenons la route du château St Ange. Approchant de la forteresse, je me remémore Anges & Démons, de Dan Brown. En contrebas, des romains font leur footing sur les rives du Tibre. Je les envie un moment, mais la circulation automobile environnante a tôt fait de me rappeler combien j’apprécie mes footings en pleine nature. L’après-midi s’étire à redescendre vers le sud, à la découverte du quartier favori des habitants de la capitale, le Trastevere et son air de Montmartre. On y croise artistes-peintres, artisans, marchands de souvenirs, et une foultitude de petits restaurants sympas où nous trouverons notre bonheur pour le dîner.
Samedi
La villa Borghese est au programme de la matinée. Mais curieusement, je me souviendrai davantage du grand parc qui l’entoure : un bonheur pour le runner. A l’ombre des pins parasols, allées et contre-allées se succèdent comme une invitation indécente à chausser les baskets. Les italiens ont déjà sorti shorts et T-shirts, un trentenaire fractionne le long du loueur de vélos, tandis que je m’amuse à regarder deux quadras discuter bruyamment en terminant leurs étirements. Leur allure affûtée trahit qu’ils ont là leurs habitudes. Je crois que j’aurais plaisir à revenir à Rome, uniquement pour pouvoir profiter de cet espace de verdure.
Cet après-midi là, nous traverserons Rome du Nord au Sud. Nous nous attarderons sur le Panthéon, monument antique le mieux conservé de la capitale. Puis, nous découvrirons la Piazza Navona et sa Fontaine des 4 Fleuves, du Bernin. Nous dînerons à nouveau dans le Trastevere. La fatigue commence à se faire sentir et le podomètre de Didier nous révélera le soir venu que nous en sommes à 14 kms de marche, autant que la veille.
De retour à l’hôtel, il est temps de préparer les valises pour le vol retour du lendemain. Je me surprends à chercher « Marathon de Rome » sur Google. La date est proche, début avril. Le parcours me plaît, notamment le passage Via de la Conciliacion, face à la basilique St Pierre.
Je regrette alors de ne pas avoir pris mes affaires de running. J’aurais pu prendre un short dans ma valise de cabine, et chausser mes baskets plutôt que mes chaussures de rando. La prochaine fois peut-être. Les rues de Rome sont décidément un superbe terrain d’entraînement…