Marathon de Paris : vous avez dit magie ?
J’ai couru le Marathon de Paris 2 fois. La première fois, pour mes 30 ans, en l’an 2000, alors que j’avais déjà à mon actif pas mal de semi-marathons, j’ai voulu passer à la vitesse supérieure et relever le défi de terminer, au moins une fois dans ma vie, un marathon. Vous savez, c’est comme quand on a couru plusieurs 10 kms, et qu’au bout d’un moment, le petit démon sur votre épaule gauche vous murmure à l’oreille « et pourquoi pas aller plus loin ? »
A l’époque, mon entraîneur était Patrick GAETHOFS, de l’ACD. Je tiens d’ailleurs à le remercier au passage pour la passion qu’il met à accompagner tous ses athlètes, et pour tous les conseils qu’il a pu me prodiguer tout au long de ces années. Quelques mois plus tôt, j’avais battu mon record perso au semi-marathon de Cavaillon, en 1h33’30. J’avais besoin, alors, de me lancer un nouveau défi. Pour mes 30 ans, j’allais donc me lancer à l’assaut de la distance mythique. Le Marathon de Paris m’était apparu comme une évidence. Son organisation était déjà colossale à l’époque, et il fallait que ce soit celui-là.
Cette journée là restera à jamais gravée dans ma mémoire. Tant de monde sur les Champs Elysées, tant de confraternité, de solidarité dans l’effort partagé, je n’ai vécu ces sensations-là que sur ces marathons. Les images me reviennent encore, 14 ans après, de ce mur du 30ème kilomètre où mes jambes deviennent du béton armé, une sensation que je n’avais encore jamais connue. Je me souviens des larmes que j’ai pu verser sur la ligne d’arrivée, larmes de douleur, ou larmes de joie, je ne sais plus. Je terminais cette année-là en 4h22’35.
Trois ans plus tard, j’accompagnais mon sparring-partner, Frédéric BEGUEL, sur cette même épreuve. Sauf que cette année-là, nous nous étions entraînés à deux, et la motivation avait été beaucoup plus grande. Mêmes sensations, mêmes émotions, la magie du marathon opérait à nouveau. J’avais alors terminé en 4h07″20. Mais toujours avec la même douleur et la même joie. Je me souviens encore de notre retour dans le TGV jusqu’à MARSEILLE : après 4h de trajet, j’étais resté coincé dans le fauteuil, ankylosé, et n’étais pas parvenu à en sortir seul.
Je voudrais juste vous encourager, si votre santé vous le permet, à vivre au moins une fois dans votre vie cette expérience extraordinaire de terminer un marathon. Vous en serez transformé à jamais et resterez marqué au fer rouge. Vous serez entré dans le cercle des marathoniens.
J’ai parlé de magie, dans le titre de cet article. Effectivement, je crois qu’il y a quelque chose de magique dans la distance du marathon. De toutes les courses que j’ai disputées, je n’ai gardé que deux dossards. Ceux que vous voyez ci-dessus en photos. Je les ai portés à trois ans d’intervalle…
Pourtant ce n’est que 5 ans plus tard que j’ai remarqué que la somme des deux chiffres du milieu du dossard 7187 (1+8) était égale au chiffre du milieu du dossard 25952 (9), et que la somme des deux chiffres aux extrémités de celui-ci (2+5 et 5+2) correspondait aux premier et dernier chiffre de mon dossard 7187. Magique, non ?
Un hasard? Comme le dit si bien ton premier dossard:
» L’eusses-tu cru!!! »
Magique non ? 😉